lundi 19 mars 2012

Un mes y medio... ya !

La vue de gauche de ma chambre, parce que certains me l'ont demandé.
Ca fait maintenant presque un mois que les terrasses sont installées, et CA ça fait plaisir !

Buenos díaas !

Ca fait maintenant plus d'un mois que je suis ici. Je n'en reviens pas ! Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours été apeurée par la vitesse à laquelle le temps passe. Et ici, c'est pas parce que je suis dans un autre pays que ça va changer. Bien au contraire. Depuis que je parle d'Erasmus, on m'a toujours dit que le temps filait à toute allure pendant ces quelques mois à l'étranger. Et il n'y a rien de plus vrai ! Quand je suis arrivée ici, le 31 janvier, je me suis dit "Ok, maintenant tu sais que ça va passer vite et que bientôt tu te rappelleras de ce moment avec pleins de nostalgie, en pensant que tout ne faisait que commencer !". Je ne vais pas vous dire déjà maintenant que je suis nostalgique, parce qu'il me reste encore quelques mois ici et je ne suis même pas à la moitié de mon Erasmus. Mais j'ai l'impression que ce premier jour était il y a une semaine. Alors que ça en fait déjà sept !

Et depuis tout ce temps, je ne vous ai jamais expliqué pourquoi je suis partie en Erasmus, ni pourquoi j'ai choisi l'Espagne...

J'adore voyager. Je ne le fais pas (assez) souvent, mais j'adore. Après ma rhéto, j'ai hésité à partir un an comme beaucoup l'ont fait. Mais finalement je ne suis pas partie. Je crois que je n'étais pas prête. Mais je me suis jurée de partir en Erasmus. Je me le suis jurée, et dès ce moment-là je ne me suis même plus laissé le choix : je partirai, c'était sûr et certain, peu importe les doutes ou les peurs que j'aurai. Je savais que si je ne le faisais pas, je finirais par le regretter un jour. Et le jour où il a fallu rendre sa candidature pour partir en Erasmus, je n'ai pas hésité un instant.
Le choix du pays n'a pas été difficile. L'Espagne, ce n'était pas un choix au hasard, "parce qu'il fait chaud, qu'on fait la fête et qu'on mange des tapas". Depuis que je suis toute petite j'ai été plusieurs fois en vacances en Espagne. Et c'est lors d'une de ces semaines de vacances que je me suis dit : "J'aimerais savoir ce que ça fait de vivre ici, ça doit être tellement cool ! Un jour, je vivrai en Espagne". Je devais avoir une petite dizaine d'années, voire moins. Et depuis, l'idée ne m'a jamais vraiment quittée.
En fait, je suis amoureuse de ce pays. Quand j'entends les gens parler espagnol, ça me donne le sourire. Et ici, quand je vis certaines des habitudes espagnoles, comme je l'avais tant rêvé, ça me rend vraiment heureuse. Je suis venue pour ça, connaître la vie à l'espagnole, apprendre à parler l'espagnol et rencontrer de nouvelles personnes. Et non, ici il ne fait pas toujours soleil (bien qu'il n'a plu que trois fois depuis que je suis ici et qu'on a déjà eu des belles journées estivales à 25°), tous les Espagnols ne sont pas gentils et ils ne font pas tous la fête tous les jours. Mais j'adore ce pays quand même, et je pourrais y vivre sans trop de problème, même s'ils n'ont ni compote ni friterie et que c'est pas facile de trouver des concombres !
Alors voilà, l'Espagne, c'est pour ça. Mais pourquoi Salamanca ? Là, je vous l'avoue : j'en sais rien. S'il y avait eu Sevilla j'aurais été là-bas parce que c'est ma ville espagnole préférée. Mais Sevilla ne faisait pas partie des options de mon fac de communication, et finalement je suis bien contente d'avoir découvert cette magnifique ville qu'est Salamanca. Les gens doivent d'ailleurs me prendre pour une folle, parfois, quand je marche dans la rue avec un grand sourire en regardant vers le haut pour voir les magnifiques bâtiments bien conservés que Salamanca arbore. Mais de tout ça et de toute cette beauté, je ne veux pas en perdre une miette. Je sais que dans quelques mois je serai de retour à LLN, et j'aime aussi énormément cette ville mais ce n'est certainement pas pour son architecture ! 

D'ailleurs, en parlant d'architecture, je voudrais vous montrer le plus beau Zara du monde, qui se trouve évidemment à Salamanca :).
De l'extérieur, il n'a rien de spécial : 

...Mais à l'intérieur, on ne peut pas en dire autant ! Je n'ai que quelques photos malheureusement, mais voilà : 
 

                            
C'est une ancienne EGLISE !

Tant que j'y suis dans les photos : dans mon article précédent je vous avais promis des photos de l'evento nacional qui a eu lieu à Salamanca le premier week-end de mars, et pendant lequel plus d'un millier d'étudiants Erasmus de toute l'Espagne se sont regroupés dans ma ville...
Samedi soir à 19h30, il y a eu un regroupement de tous les étudiants sur la Grand-Place. À la base c'était pour faire un flashmob mais je suis pas convaincue qu'il ait vraiment ressemblé à quelque chose !
Et une photo avec les "grenouilles", le symbole de Salamanca.
Et puis à 21h, rendez-vous dans le hall d'un grand hôtel pour une "noche de gala", avec des tapas espagnols à volonté. 

 

Avec deux de mes compañeras de piso, Alessia et Joane. Devant le logo de l'evento nacional, même si ça ne se voit pas fort :)!










Voilà :).

J'adore la Belgique, mais j'aime l'Espagne. Et, bien que j'en serais capable, je suis quasi sûre qu'après ces quelques mois d'Erasmus, je ne vivrai jamais plus en Espagne. Parce qu'il faut faire des choix et que j'ai fait les miens. Mais je suis sûre aussi que l'Espagne restera toujours en moi et que j'en garderai certaines habitudes.

En attendant, le temps passe décidément trop vite et je n'ai que cinq mois pour vivre un rêve de gosse. Alors je profite, du mieux que je peux.
Juré craché.
(Et aujourd'hui, le verbe cracher me paraît vraiment trop bizarre ! Serais-je en train de perdre mon français :) ? )

Ah !, j'ai failli oublier : aujourd'hui c'est jour férié en Espagne parce que c'est le día del padre, la fête des pères (oui les pères espagnols ont bien de la chance, un jour de congé rien qu'en leur honneur !). Alors papa, FELIZ DÍA DEL PADRE :) !

dimanche 4 mars 2012

El Carnaval del Toro de Ciudad Rodrigo


Hola amigos !

Ce week-end à Salamanca n'était pas un week-end comme les autres : la ville a accueilli plus d'un millier d'étudiants Erasmus de toute l'Espagne pour un grand evento nacional. Hier, dans ma rue, j'ai vu passé des dizaines et centaines d'étudiants avec des drapeaux ESN (Erasmus Student Network, 25 ans cette année, est l'organisme qui s'occupe des étudiants Erasmus et organise pleins de choses pour eux) et des pancartes avec le nom de leur ville (Valencia, Alicante, Sevilla, Madrid,...). Le soir, j'ai été à une soirée de gala organisée dans un grand hôtel à Salamanca pour les étudiants Erasmus de toute l'Espagne. Au programme : un buffet avec de la nourriture typiquement espagnole et un petit spectacle de flamenco. C'était une très bonne soirée, mais pas de quoi en faire un article donc je vous mettrai juste quelques photos plus tard :).

Aujourd'hui, je fais un article sur le Carnaval del Toro à Ciudad Rodrigo, une petite ville à une heure d'autobus de Salamanca. Dans "Carnaval del Toro", il y a "toro" ("taureaux" en espagnol). Ca ne vous étonnera donc pas si je vous dit que c'étaient les stars du jour. Au programme de la journée : un encierro (les taureaux courent après les gens dans la rue), una capea (les taureaux courent après les gens dans une arène) et, évidemment, una corrida. J'ai été aux deux premiers mais pas à la corrida, parce que je n'avais pas envie de voir les "stars du jour" se faire malmener avant de se faire tuer devant des centaines de personnes qui applaudissent. J'aurais aimé voir une corrida une fois dans ma vie, mais je n'ai pas regretté mon choix quand les gens qui ont vu le spectacle m'ont dit que c'était vraiment pas beau à voir !

Bref, le Carnaval del Toro avait lieu il y a deux semaines et j'y ai été le samedi 18 février (oui je sais ça commence à faire longtemps !). C'était un mini-trip organisé pour les Erasmus. Nous avions rendez-vous à 10h pour prendre le bus. Une petite photo de groupe avec quatre de mes colocs (Tessa, Agnesa, Alessia et Joane) :
 
Photo Joane


Photo Joane





Photo Joane


Faire une fête avec des taureaux, c'est bien mais c'est dangereux. Même si on ne s'en rend pas compte en le voyant, les personnes qui participent à l'encierro et à la capea sont des habitués, ils connaissent les risques et savent ce qu'il faut faire pour rester en sécurité. Malheureusement, quand on n'est pas attentif, ça peut être fatal : il y a déjà eu des morts lors de ces événements. Je vous rassure tout de suite : pour moi, si je ne participais pas à l'encierro et à la capea, il n'y avait aucun risque. Mais dans le bus, nous avons dû signer un papier disant que si on décidait quand même d'y participer, c'était à nos risques et périls et les organisateurs du voyage ne seraient pas responsables s'il arrivait un accident.

Nous sommes arrivés sur place un peu après 11h. On a débarqué là-bas à 8 bus, tous remplis d'étudiants déguisés prêts à fêter le carnaval à l'espagnole.
Dès le début, les taureaux sont déjà au centre de toutes les attentions. En arrivant, on a vu un gros groupe de gens attroupés au loin, on ne comprenait pas pourquoi jusqu'à ce qu'on voie un taureau, lâché au milieu de pleins de gens. Mais il restait calme. Bon, je dois avouer qu'une fois on a voulu s'approcher un peu, tout en restant à une bonne quinzaine de mètres du taureau... Mais quand on a vu tout le monde courir dans notre direction, on n'a pas hésité une seconde à faire de même et à aller se mettre à l'abris derrière les barrières ! Parce que oui, comme je vous le disais, tout est fait pour la sécurité. Les taureaux courent dans les rues mais pas dans n'importe quelles rues : tout leur parcours est encerclé de barrières, sur lesquelles les gens montent parfois pour voir les taureaux ou pour échapper à leurs cornes. Il n'est pas nécessaire d'escalader une barrière pour passer de l'autre côté : il y a parfois des "entrées", formées de planches verticales par lesquelles le taureau ne sait pas passer mais nous si (enfin, si on n'est pas trop gros !). C'est par une de ces entrées qu'on est passées, poussées par la curiosité, avant d'en ressortir vite.
La "place" entourée de barrières, sur laquelle on s'est aventurées pour voir le taureau de plus près.

Une partie du parcours prévu pour le passage des taureaux dans les rues pour l'encierro.

"La participation des moins de 18 ans aux spectacles de taureaux est interdite"
L'encierro était prévue à 13h30. On a été se mettre au-dessus d'une des murailles qui entourent la vieille ville pour bien voir.
Les participants en train d'attendre le début... Quelques-un s'échauffaient même un peu.
Et puis, l'encierro tant attendu...
En vidéo :

Bon, pour tout vous dire : on a attendu pendant plus longtemps que ce qu'a duré l'encierro (une petite dizaine de minutes seulement !) et les taureaux couraient beaucoup moins vite que dans mon imagination, ils ne faisaient que gambader gaiement ! Mais bon, au moins on a pu voir ce que c'était.
Après ça, on a mangé un pain avec de la pancetta (viande de porc) qui avait décidément trop de gras (pas cool !) et puis tout le monde s'est rendu à la corrida, et je suis restée seule avec ma coloc française, Joane. L'arène pour la corrida était une arène provisoire installée sur la Plaza Mayor  : 






















Pendant que les autres étaient en train de voir la corrida, à grands renforts d'applaudissements entre deux moments de silence, nous avons décidé d'aller faire un tour de la (vieille) ville... Quelques photos :
En sortant de la Plaza Mayor...

Quand je vous disais que c'est dangereux !

 
      

Une partie de la muraille :).
 
Des maisons (ou plutôt des murs à abattre) à vendre.
 
La même statue sans tête que près de la rivière à Salamanca !
Photo Joane
   
Visiblement il y a beaucoup de cigognes dans le coin, il y en a aussi au bout de ma rue à Salamanca :).

Retour à la fête, après avoir
marché tranquillement dans
des rues désertes


                        

La photo du dessus à droite est un détail du mur de la photo de gauche : c'est le personnage juste au-dessus de la porte. Il a l'air de dire "non, c'est pas moi, j'ai rien fait !" :D.  

 
Photo Joane
Pendant la corrida, tout le monde était soit dans l'arène en train de regarder le spectacle, soit à côté de l'arène, en train de faire la fête. Dans les rues qui s'éloignaient de la Plaza Mayor, là où était placée l'arène, on croisait pas un chat... Seulement quelques vestiges du passage de la fête :).
     

Après notre petit tour, on a décidé d'aller voir près de la Plaza Mayor pour voir ce qu'il s'y passait... La corrida n'était pas encore finie, et tous ceux qui n'étaient pas dans l'arène longeaient les murs de la place, en-dessous des gradins... Parfois, c'était une véritable fourmillière :). Voici les "coulisses" avec, sur la première photo à gauche, les fameuses "barrières - passages" dont je vous parlais au début.

À un moment, on a décidé de se mettre tout près d'une entrée de l'arène pour attendre les gens qui en sortiraient après la corrida. 30 minutes plus tard, une foule de gens nous avait rejoint et on pouvait à peine bouger.
Finalement, on a pu rentrer dans l'arène. Les gradins étaient remplis et il y avait pleins de gens qui regardaient le spectacle à partir d'autres bâtiments. Là, on a assisté à une parade de Carnaval, manifestement avec plusieurs écoles de la ville.

 

         

Ensuite, le défilé a pris fin et tout d'un coup tout le monde est sorti sans qu'on comprenne pourquoi. Un homme nous a dit : "Vous restez ou vous sortez, mais vous vous décidez maintenant !" (en gros, et en espagnol). Pas rassurée, j'ai décidé qu'on devait sortir. Et on a bien fait parce que la suite du spectacle, c'était la capea, c'est-à-dire qu'ils amènent un (ou plusieurs) taureau(x) dans l'arène et l'animal court après les personnes (en grande majorité des hommes). Un homme a failli se faire embrocher devant mes yeux !
Une image volée en vitesse, après avoir réussi à monter dans les gradins pour quelques secondes.
N'ayant pas accès à l'intérieur de l'arène, on a dû voir la capea de l'extérieur, comme beaucoup de gens. Au début, on regardait par des petites fentes, mais on ne voyait pas grand-chose... Finalement, on a pu monter sur une grande poubelle (sur laquelle il y avait déjà quelques personnes, pauvre poubelle !) pour voir le spectacle comme si on y était :).  
Joane qui regarde par une petite fente.

Regarder par une fente, voilà ce que ça donne !
Tout support est bon pour monter dessus et voir la capea !

La capea en vidéo :
Bon oui, dans cette vidéo on voit surtout des hommes qui ont peur des taureaux, mais c'était pas toujours le cas :).
Juste parce qu'il me faisait rire, caché derrière son mur :).
Après la capea, la journée était déjà finie. On a repris le bus vers 20h direction Salamanca.
Tout au long de la journée, on a rencontré des gens avec des déguisements géniaux qui méritaient bien une photo. Un petit aperçu :

Photo Joane


À bientôt :) !