dimanche 4 mars 2012

El Carnaval del Toro de Ciudad Rodrigo


Hola amigos !

Ce week-end à Salamanca n'était pas un week-end comme les autres : la ville a accueilli plus d'un millier d'étudiants Erasmus de toute l'Espagne pour un grand evento nacional. Hier, dans ma rue, j'ai vu passé des dizaines et centaines d'étudiants avec des drapeaux ESN (Erasmus Student Network, 25 ans cette année, est l'organisme qui s'occupe des étudiants Erasmus et organise pleins de choses pour eux) et des pancartes avec le nom de leur ville (Valencia, Alicante, Sevilla, Madrid,...). Le soir, j'ai été à une soirée de gala organisée dans un grand hôtel à Salamanca pour les étudiants Erasmus de toute l'Espagne. Au programme : un buffet avec de la nourriture typiquement espagnole et un petit spectacle de flamenco. C'était une très bonne soirée, mais pas de quoi en faire un article donc je vous mettrai juste quelques photos plus tard :).

Aujourd'hui, je fais un article sur le Carnaval del Toro à Ciudad Rodrigo, une petite ville à une heure d'autobus de Salamanca. Dans "Carnaval del Toro", il y a "toro" ("taureaux" en espagnol). Ca ne vous étonnera donc pas si je vous dit que c'étaient les stars du jour. Au programme de la journée : un encierro (les taureaux courent après les gens dans la rue), una capea (les taureaux courent après les gens dans une arène) et, évidemment, una corrida. J'ai été aux deux premiers mais pas à la corrida, parce que je n'avais pas envie de voir les "stars du jour" se faire malmener avant de se faire tuer devant des centaines de personnes qui applaudissent. J'aurais aimé voir une corrida une fois dans ma vie, mais je n'ai pas regretté mon choix quand les gens qui ont vu le spectacle m'ont dit que c'était vraiment pas beau à voir !

Bref, le Carnaval del Toro avait lieu il y a deux semaines et j'y ai été le samedi 18 février (oui je sais ça commence à faire longtemps !). C'était un mini-trip organisé pour les Erasmus. Nous avions rendez-vous à 10h pour prendre le bus. Une petite photo de groupe avec quatre de mes colocs (Tessa, Agnesa, Alessia et Joane) :
 
Photo Joane


Photo Joane





Photo Joane


Faire une fête avec des taureaux, c'est bien mais c'est dangereux. Même si on ne s'en rend pas compte en le voyant, les personnes qui participent à l'encierro et à la capea sont des habitués, ils connaissent les risques et savent ce qu'il faut faire pour rester en sécurité. Malheureusement, quand on n'est pas attentif, ça peut être fatal : il y a déjà eu des morts lors de ces événements. Je vous rassure tout de suite : pour moi, si je ne participais pas à l'encierro et à la capea, il n'y avait aucun risque. Mais dans le bus, nous avons dû signer un papier disant que si on décidait quand même d'y participer, c'était à nos risques et périls et les organisateurs du voyage ne seraient pas responsables s'il arrivait un accident.

Nous sommes arrivés sur place un peu après 11h. On a débarqué là-bas à 8 bus, tous remplis d'étudiants déguisés prêts à fêter le carnaval à l'espagnole.
Dès le début, les taureaux sont déjà au centre de toutes les attentions. En arrivant, on a vu un gros groupe de gens attroupés au loin, on ne comprenait pas pourquoi jusqu'à ce qu'on voie un taureau, lâché au milieu de pleins de gens. Mais il restait calme. Bon, je dois avouer qu'une fois on a voulu s'approcher un peu, tout en restant à une bonne quinzaine de mètres du taureau... Mais quand on a vu tout le monde courir dans notre direction, on n'a pas hésité une seconde à faire de même et à aller se mettre à l'abris derrière les barrières ! Parce que oui, comme je vous le disais, tout est fait pour la sécurité. Les taureaux courent dans les rues mais pas dans n'importe quelles rues : tout leur parcours est encerclé de barrières, sur lesquelles les gens montent parfois pour voir les taureaux ou pour échapper à leurs cornes. Il n'est pas nécessaire d'escalader une barrière pour passer de l'autre côté : il y a parfois des "entrées", formées de planches verticales par lesquelles le taureau ne sait pas passer mais nous si (enfin, si on n'est pas trop gros !). C'est par une de ces entrées qu'on est passées, poussées par la curiosité, avant d'en ressortir vite.
La "place" entourée de barrières, sur laquelle on s'est aventurées pour voir le taureau de plus près.

Une partie du parcours prévu pour le passage des taureaux dans les rues pour l'encierro.

"La participation des moins de 18 ans aux spectacles de taureaux est interdite"
L'encierro était prévue à 13h30. On a été se mettre au-dessus d'une des murailles qui entourent la vieille ville pour bien voir.
Les participants en train d'attendre le début... Quelques-un s'échauffaient même un peu.
Et puis, l'encierro tant attendu...
En vidéo :

Bon, pour tout vous dire : on a attendu pendant plus longtemps que ce qu'a duré l'encierro (une petite dizaine de minutes seulement !) et les taureaux couraient beaucoup moins vite que dans mon imagination, ils ne faisaient que gambader gaiement ! Mais bon, au moins on a pu voir ce que c'était.
Après ça, on a mangé un pain avec de la pancetta (viande de porc) qui avait décidément trop de gras (pas cool !) et puis tout le monde s'est rendu à la corrida, et je suis restée seule avec ma coloc française, Joane. L'arène pour la corrida était une arène provisoire installée sur la Plaza Mayor  : 






















Pendant que les autres étaient en train de voir la corrida, à grands renforts d'applaudissements entre deux moments de silence, nous avons décidé d'aller faire un tour de la (vieille) ville... Quelques photos :
En sortant de la Plaza Mayor...

Quand je vous disais que c'est dangereux !

 
      

Une partie de la muraille :).
 
Des maisons (ou plutôt des murs à abattre) à vendre.
 
La même statue sans tête que près de la rivière à Salamanca !
Photo Joane
   
Visiblement il y a beaucoup de cigognes dans le coin, il y en a aussi au bout de ma rue à Salamanca :).

Retour à la fête, après avoir
marché tranquillement dans
des rues désertes


                        

La photo du dessus à droite est un détail du mur de la photo de gauche : c'est le personnage juste au-dessus de la porte. Il a l'air de dire "non, c'est pas moi, j'ai rien fait !" :D.  

 
Photo Joane
Pendant la corrida, tout le monde était soit dans l'arène en train de regarder le spectacle, soit à côté de l'arène, en train de faire la fête. Dans les rues qui s'éloignaient de la Plaza Mayor, là où était placée l'arène, on croisait pas un chat... Seulement quelques vestiges du passage de la fête :).
     

Après notre petit tour, on a décidé d'aller voir près de la Plaza Mayor pour voir ce qu'il s'y passait... La corrida n'était pas encore finie, et tous ceux qui n'étaient pas dans l'arène longeaient les murs de la place, en-dessous des gradins... Parfois, c'était une véritable fourmillière :). Voici les "coulisses" avec, sur la première photo à gauche, les fameuses "barrières - passages" dont je vous parlais au début.

À un moment, on a décidé de se mettre tout près d'une entrée de l'arène pour attendre les gens qui en sortiraient après la corrida. 30 minutes plus tard, une foule de gens nous avait rejoint et on pouvait à peine bouger.
Finalement, on a pu rentrer dans l'arène. Les gradins étaient remplis et il y avait pleins de gens qui regardaient le spectacle à partir d'autres bâtiments. Là, on a assisté à une parade de Carnaval, manifestement avec plusieurs écoles de la ville.

 

         

Ensuite, le défilé a pris fin et tout d'un coup tout le monde est sorti sans qu'on comprenne pourquoi. Un homme nous a dit : "Vous restez ou vous sortez, mais vous vous décidez maintenant !" (en gros, et en espagnol). Pas rassurée, j'ai décidé qu'on devait sortir. Et on a bien fait parce que la suite du spectacle, c'était la capea, c'est-à-dire qu'ils amènent un (ou plusieurs) taureau(x) dans l'arène et l'animal court après les personnes (en grande majorité des hommes). Un homme a failli se faire embrocher devant mes yeux !
Une image volée en vitesse, après avoir réussi à monter dans les gradins pour quelques secondes.
N'ayant pas accès à l'intérieur de l'arène, on a dû voir la capea de l'extérieur, comme beaucoup de gens. Au début, on regardait par des petites fentes, mais on ne voyait pas grand-chose... Finalement, on a pu monter sur une grande poubelle (sur laquelle il y avait déjà quelques personnes, pauvre poubelle !) pour voir le spectacle comme si on y était :).  
Joane qui regarde par une petite fente.

Regarder par une fente, voilà ce que ça donne !
Tout support est bon pour monter dessus et voir la capea !

La capea en vidéo :
Bon oui, dans cette vidéo on voit surtout des hommes qui ont peur des taureaux, mais c'était pas toujours le cas :).
Juste parce qu'il me faisait rire, caché derrière son mur :).
Après la capea, la journée était déjà finie. On a repris le bus vers 20h direction Salamanca.
Tout au long de la journée, on a rencontré des gens avec des déguisements géniaux qui méritaient bien une photo. Un petit aperçu :

Photo Joane


À bientôt :) !

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