lundi 21 mai 2012

Aquí y allá : Salamanca, Gijón y Bélgica !

Bonjour à touuus !
Oui je sais ça fait longtemps que je n'ai plus posté, et pourtant c'était pas par manque de choses à vous raconter. Mais depuis deux semaines, il fait super beau ici et c'est un vrai bonheur, alors hors de question de rester enfermée trop longtemps dans ma chambre... Et vu que mon ordi n'est plus trop portable (sa batterie ne tient que 10 minutes et je vous écris d'un clavier sans fil ajouté à mon ordi, parce que celui d'origine n'aime visiblement plus trop les lettres "m" et "p"), je ne peux pas aller m'installer dehors pour vous écrire tranquillement de là-bas.

Après plus d’un mois de temps maussade, le soleil est donc enfin revenu parmi nous, et pas qu'un peu ! Le thermomètre n'a pas arrêté de tourner autour de 30° (parfois moins, parfois plus), et ça fait vraiment beaucoup TROP plaisir. Dans l’appart’, ça fait deux semaines que le chauffage est coupé 24h/24 (ce qui va bien faire baisser le coût des charges, youpii :)) et que les portes et fenêtres sont presque continuellement ouvertes. Y’a une fenêtre dans le salon qui est d'ailleurs toujours ouverte parce qu'on ne sait plus la fermer ahah. Et avec tout ça, on ne ressent même pas une petite sensation de froid, ce qui est assez rare pour moi, la frileuse du siècle! Alors pour profiter du beau temps et du soleil, la journée, quand je ne suis pas en cours, je vais parfois me poser dans un coin d'herbe près de la cathédrale avec Joane, et parfois Almu, deux de mes colocs dont je vous parlerai plus loin dans l'article :). Et en fin d'aprèm, quand le soleil vient sur notre terrasse, je vais me poser là pour faire mes exercices d'espagnol :). Un soir après avoir mangé, vers 23h, j'ai été boire un verre dans ma rue avec Joane et Almu (encore elles !), pour profiter de la chaleur qu'il faisait encore à ce moment-là. Et en parlant de ma rue, elle est tellement animée que j'ai l'impression d'être déjà en vacances. Elle est remplie de terrasses, elles-mêmes remplies de gens, et c'est pas toujours facile de passer devant tant de personnes qui mangent dehors, en laissant l'odeur de leurs plats venir jusqu’à nous pour juste nous donner envie de tout dévorer. C'est pas facile non plus de se balader dans la rue d'ailleurs, en considérant qu'au moins une personne sur deux est en train de manger une glace... Si j'écoutais mon estomac et l'énorme partie de mon cerveau qui ne pense qu'à manger, je serais midi et soir sur les terrasses des restos de ma rue, et le reste du temps dehors avec une bonne glace, des lunettes de soleil et de la musique dans les oreilles. Parce que il faut dire que c'est pas non plus les marchands de glace qui manquent ! Un autre jour, j'ai été mangé des tapas sur la plaza mayor avec Joane, Almu et Alessia, une autre de mes colocs. D'autres personnes nous ont rejoints, et ça faisait vraiment un petit groupe représentant de l'Europe : on avait tous des nationalités différentes héhé :). En parlant de la plaza mayor, je suis amoureuse de cet endroit, surtout le soir, et j’aime m’y balader ou m’y installer un peu pour l’admirer. Il faut vraiment que je dédie un article à cette place :).
Bref, j'adorais déjà Salamanca avant, même quand il faisait froid, mais là c'est pire. Je suis au paradis !
Bon, aujourd'hui, vous aurez peut-être compris que si je prends le temps de vous écrire, c'est parce qu'il fait un peu moins beau. Depuis samedi, les degrés ont baissé mais selon la météo ils vont vite revenir comme avant. Ca me laisse donc quelques petits jours pour vous écrire (et travailler ahah) ! Et sur les 4 derniers week-ends, j’en ai passé deux autrepart qu’à Salamanca. J’a donc de quoi parler…

J’ai d’abord été passer un week-end à Gijón, chez Almu, ma coloc espagnole, et avec Joane, ma coloc française.

Gijón, c’est au nord de l’Espagne, sur ce morceau de côte espagnole où l’océan Atlantique devient mer Cantabrique (mar Cantábrico) pour aller se jeter sur le sable et les rochers. Gijón, c’est dans la province d’Asturies, un endroit « qui est super beau mais où il pleut tout le temps », selon le stéréotype souvent véhiculé. Et il faut dire que ce n’est pas loin d’être vrai ! Enfin, pour ce que j’en ai vu, parce que j’y ai passé seulement un jour et demi : on est arrivées là-bas le samedi 28 avril vers 20h, après 6 heures de bus, et on est reparties le lundi à 16h. Le trajet est long, mais on passe par plusieurs paysages très jolis, comme celui-ci :


Et puis aussi, on a eu notre compte de choses bizarres à regarder par la fenêtre, comme de la neige pendant seulement une minute, le bus qui freine d’un coup parce qu’il y a des voitures arrêtées sur la route, ou alors, le MEILLEUR de tous, le gars dans sa Mercedes arrêté sur le côté de la route avec un air tout à fait relax, ce qui pourrait être normal s'il n'avait pas en fait fait un accident en tombant dans une énorme rigole sans pouvoir en ressortir tout seul (bien que le côté visible de sa voiture était tout à fait normal, l'autre côté devait être complètement cabossé ahah !).
Mais bref, passons… Le premier soir, après avoir mangé une bonne tortilla faite maison, on s'est préparées pour sortir...
                                            
(Ahah oui je sais je suis trop drôle :D) ...Et on a été voir à quoi la vie nocturne de Gijon ressemble. Bon, ce jour-là, c’était très mouillé : il n’arrêtait pas de pleuvoir. Mais à part ça, c’est pas mal ! Même si on rencontre des endroits bizarres parfois :D :
Le lendemain, on a été se balader le long de la belle côte de la ville. C'était venteux et avec quelques gouttes de pluie par-ci par-là, mais le paysage en valait la peine...

(Oui vous avez vu, je suis tombée amoureuse du paysage donc je vous ai mis plein de photos pour que vous tombiez un peu amoureux vous aussi :))
Almu, avec son écharpe beige, et Joane.
Ensuite, après un repas de midi typiquement asturien (fromages, charcuteries, et même du poulpe que j’ai gouté, oui oui !), on a été faire un tour dans la ville, en passant de nouveau par la plage, parce qu'elle est jolie :).
 

 


Et, comme c’est l’endroit du cidre ("sidra"), on a fait ce qu’ils font tous là-bas apparemment : aller boire du cidre sur une colline qui surplombe la mer (bon, le cidre c’est pas vraiment mon truc, mais c'est pas grave !).
                   
Pour finir la journée, on a été faire un petit tour du côté de la plaza mayor et du port, et vu que le ciel se faisait vraiment menaçant et qu'on avait faim (enfin surtout moi !), on a été s'installer dans un bar pour manger un sandwich délicieux :).

La plaza mayor de Gijón !
Et le port de Gijón :).





Le lundi, dernier jour, on a été voir l’université de la ville... Oui, ce que vous allez voir est une université, je sais que ça n'a rien de comparable avec l'UCL, mais c'est comme ça ! Et je vous montrerai un jour le bâtiment central de mon université à Salamanca, il en vaut la peine aussi :)!



...Avec sa picine complètement abandonnée ahah :D :
"Ce n'est pas un "Je veux et je ne peux pas", c'est un "Je veux et je l'ai fait"."

 Bref, un beau petit week-end avec deux supers compañeras de piso (et rien que pour ce compliment, elles pourraient au moins m'acheter une glace, non :) ?) !  

Ensuite, il y a deux semaines, je suis rentrée en Belgique pour un séjour aussi express que celui à Gijon : pendant un jour et demi, du 5 au 7 mai. C'est là que tout le monde me dit : "Quoiii ? Seulement ? T'as presque passé plus de temps dans les transports que chez toi !". Et oui, c'est vrai :). Mais la vérité c'est que depuis que je suis arrivée ici, je me suis dit que rien ne me ferait rentrer en Belgique avant la fin de mon Erasmus. Rien, sauf un événement important, comme un enterrement ou le mariage d'une personne proche. Et finalement, je ne me suis pas totalement contredite. Je suis revenue pour voir le dernier match d'Antoine. Pas le dernier de la saison, mais le dernier de toute sa carrière. L'enterrement de sa carrière. Et comme pour tout enterrement, il y a un deuil à faire…
Pendant quelques années, j’ai pu profiter énormément de l’autre monde d’Antoine, le foot, dans lequel il m’a fait entrer alors que la plupart de ses amis n’ont jamais dépassé le pas de la porte. J’ai partagé ses joies, les fois où les supporters l’applaudissaient, où les journaux parlaient de lui et où les gens le complimentaient, ou les fois où il me racontait quelle « passe de fou » il avait faite à un entraînement ou à un match. J’ai aussi partagé ses peines, les fois où il donnait tout aux entrainements sans pour autant jouer aux matchs, les jours où il en avait marre de passer ses journées là-bas,  toutes ses blessures vécues comme autant de freins et le stress des signatures de contrat à la fin de la saison. Il m’a fait partager, en somme, tout ce qui arrive aux joueurs de foot, du plus petit au plus grand. Mais pas que ça. J’ai partagé aussi avec lui l’annonce de son infection au pied, les diagnostics des docteurs,  sa semaine à l’hôpital pendant l’été 2010 où je faisais chaque jour le trajet LLN-Leuven pour aller le voir, le stress quand on vous annonce qu’à quelques jours près, son pied aurait dû être amputé. J’ai partagé ses béquilles, sa rééducation pour re-marcher, les fois où il me disait qu’il avait mal en marchant (et elles sont rares par rapport au nombre réel de fois où il a mal) et tous les médicaments qu’il prenait avant chaque entrainement pour avoir moins mal. J’ai partagé ses doutes et ses craintes, et puis le premier des derniers diagnostics, il y a quelques mois, celui où le médecin qui soigne quelques-unes des plus grandes stars vous dit « Si tu continues à jouer au foot, il y a de fortes chances qu’à 40 ans tu ne saches plus marcher ». J’ai donc été le voir jouer encore plus souvent que d’habitude, en sachant qu’il ne me restait plus beaucoup de match pour en profiter. Il ne pouvait plus jouer un match en entier à cause de sa douleur, mais pendant les 50, 60 ou 70 minutes de jeu, il s’y donnait toujours à fond.
En janvier, j’ai été voir ce que je pensais être le dernier match que je verrais de lui. Et puis, comme d’habitude, et même à 1500 km de distance, il a continué à me parler de ses entrainements et de ses matchs. Et quelques semaines avant son dernier match, j’ai réalisé que je ne pouvais pas le vivre loin de lui. Voilà pourquoi je suis rentrée.
Une partie de moi me dit que trop peu de personnes sont venues le voir pour l’applaudir une dernière fois, mais une autre est énormément contente d’avoir pu compter sur ses amis qui ont fait le déplacement. Merci les gars :) !

Avec la qualité de la photo on voit rien, mais sur le drap il était écrit :
"Merci pour ces 17 ans de rêve footballistique ! On est fiers de toi !" :)


C’est la fin d’une histoire, une page qui se tourne, mais quelle page !!!

En attendant, une page à moi est toujours en train de s’écrire. Et quelle page aussi, putain ! Promis, je reviendrai bientôt vous parler un peu plus de ma vie ici, dans cette ville qui restera ma deuxième maison :).
Hasta prontoo !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire